Le riad était né. Il n’y avait pas d’étage en ce temps-là et les terrasses (cela durera bien longtemps) n’étaient réservées qu’aux usages domestiques.
Au cours des siècles, selon les dynasties, les découvertes et les modes, le riad s’est enrichi de scultures géométriques sur les murs et les arcades, de bois de cèdre, du fameux tadellakt aux couleurs pastel et des superbes zelliges multicolores qui ornent les fontaines monumentales, des bas de murs et qui égaient même certains sols dans les palais.
La
réhabilitation récente de centaines de riads pour les transformer en maison
d'hôtes ou en résidences secondaires n'est donc qu'un retour aux sources tant
pour ces maisons traditionnelles que pour la Medina de Marrakech. Elle
contribue à réhabiliter ces éléments du patrimoine culturel marocain mais aussi
à rééquilibrer le tissu social des centres villes historiques marocains qui, au
cours des décennies passées, avaient vu le départ des classes sociales moyennes
et supérieures vers les zones périphériques des villes afin de vivre dans des
habitations au confort moderne.
Aujourd’hui encore, dans la médina qui fut construite petit à petit, quartier
après quartier, on peut suivre l’évolution de cette architecture. Et c’est dans
la médina de Marrakech que l’on trouve le plus grand nombre de ces demeures
traditionnelles fascinantes. La démarche pour acheter un riad varie selon sa
situation juridique.
Ces
dernières années la majeure partie des riads de Marrakech a été
restructurée et convertie en demeure privée ou en hôtel de charme, cette mode a
contribué à la renommée que Marrakech s'est construite au fil du temps.
Tout restait secret et caché derrière des murs hauts et impénétrables du riad.
Autrefois le riad était divisé en quartiers, celui des femmes, des hommes, du
personnel, et des enfants, afin de garantir l'intimité et le respect des rangs
de tous ces habitants.